Quels sont les grands principes du diagnostic chinois ?

En MTC, le praticien ne fait pas de « diagnostic » au sens occidental du terme (par exemple : diabète, hypertension artérielle, etc.), tâche réservée au médecin occidental. Il fait un « diagnostic selon les principes de la Médecine Traditionnelle Chinoise » ; le but n’est pas tant de « nommer » la maladie que de trouver la cause (au niveau de l’énergie, du sang, des liquides organiques ou des différentes fonctions) entraînant l’apparition des symptômes, de repérer quel organe cause les symptômes afin de rétablir son bon fonctionnement.

A côté de la vision occidentale mécaniste du corps, dans laquelle la réparation d’un organe va à nouveau faire fonctionner tout le corps, la pensée chinoise insiste sur l’interdépendance de tous les organes, où une maladie est interprétée non seulement comme une manifestation particulière, mais aussi comme le signe d’un déséquilibre plus général.

En MTC, ce qui prévaut est la notion d’équilibre. Une personne pourra avoir une santé et une vitalité excellentes même si elle présente des résultats biologiques un peu hors normes, voire des amas de cellules atypiques, tant que son énergie est adaptée à son état en qualité et en quantité ; son organisme pourra juguler le problème et l’équilibre sera rétablit. Une autre, au contraire, avec des examens complémentaires strictement normaux, pourra se sentir faible si elle manifeste un déséquilibre dans un quelconque domaine.

En partant de ce principe, la maladie n’est pas seulement considérée comme le résultat d’un déséquilibre des propriétés chimiques du corps (ceci n’est en fait que l’effet de la maladie). Le rôle du praticien sera, à partir des différentes manifestations présentées par le patient, de remonter le plus en amont possible pour trouver la ou les causes de cette atteinte pathologique.

Ce bilan diagnostic va permettre au praticien d’appréhender la personne dans toutes ses dimensions : physique, émotionnelle et spirituelle. On peut à ce titre parler de «médecine holistique».

Notons enfin que ce bilan se pratique de la manière la plus objective possible, dans l’intérêt aussi bien du praticien que du patient. Par exemple, afin d’objectiver la rapidité des pouls, les pulsations cardiaques ne sont pas comptées sur une minute, mais par cycle respiratoire (ce rapport « pulsation / cycle » est constant, quel que soit l’état émotionnel ou de fatigue du patient).

source: www.medecinechinoise.org